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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 20:33

Shams grand canyonLe week-end dernier, nous sommes partis avec une sacrée troupe (qui a ajouté "de romanos" ?) pour tenter l'ascension du Jebel Shams par la face Nord.

En fait, je crois que c'était par la face Sud-Ouest, mais ça fait tout de suite plus sérieux quand on annonce que c'est la face Nord, peu importe le mont.

 

Nous partîmes dix d'Abu Dhabi, et en l'absence de prompts renforts, nous étions toujours 10 en arrivant au Jebel Shams.

Jeunes, dynamiques, ambitieux et pleins de forces, nous nous voyions déjà en haut du Jebel (et non pas de l'affiche), gravissant ainsi d'un seul coup de rein le sommet d'Oman, que dis-je du Moyen-Orient tout entier, contemplant déjà l'exploit accompli du haut des quelques 3000 mètres que mesure la bête en question...

shams chèvreshams groupe

Jeunes fous que nous étions !

La cruelle mère Nature est bien perfide à l'encontre de ceux qui la sous-estiment.

 

Première déconvenue ; nous avions prévu de monter en voiture là-haut, laisser 2 voitures sur les 3, redescendre, remonter à pied pour pouvoir camper là-haut (cette manoeuvre que l'on pourrait qualifier d'"habile" nous permettait de camper au sommet sans avoir à se trimballer le matériel de camping). Hélas, zone militaire oblige, pas question de monter en voiture là-haut.

Le temps passant, nous décidons de faire l'aller-retour dans la journée du lendemain et nous contentons d'un petit tour autour du Grand Canyon omanais. Paysages fabuleux, jusqu'à 1500 mètres de falaises qui encadrent une gorge interminable. Saupoudrez le tout de quelques chèvres qui crapahutent dans les rochers, un ou deux percnoptères (si, si, des percnoptères !), et toujours la même troupe de joyeux lurons en mode touriste qui prend des photos en s'extasiant (et si les belges savaient prendre des photos on aurait même eu une photo de groupe cadrée).


Shams oman ma tuerAprès une soirée passée autour du feu à manger des grillades dans un wadi (une rivière à sec) abandonné, à jouer de la guitare pour apprendre un peu ce qu'est la musique occidentale aux chèvres du canton, une nuit passée sous les étoiles et les assauts des moustiques, trop heureux de pouvoir enfin goûter à quelque chose de plus tendre que de la chèvre, et une rencontre avec un énorme scorpion au réveil .... après tout ça, nous partons à l'assaut du Jebel Shams, pour de bon cette fois.

 

Mais hélas, les cartes précises de la région n'existent pas ; pas de carte topographique comme les bonnes vieilles IGN, personne ne randonne en Oman, (certains diront même, personne ne sait où est Oman), nous sommes dans ce que les géographes appellent une zone blanche : il faut se contenter des photos de Google Earth et du marquage au sol.

Et du coup, ça paraissait franchement plus facile sur Google Earth qu'en vrai. Après un peu plus de 4h30 de montée à travers les cailloux et au bord du canyon toujours aussi fabuleux, nous ne sommes qu'à la moitié de l'ascension.

shams happy end

 

Et il nous faut capituler... Le jebel Shams nous a vaincu (la photo ci-dessus est intitulée "Oman m'a tuer").

3h de descente et on rembarque la troupe de joyeux (mais fatigués) lurons dans les voitures, direction Abu Dhabi, et couchage à plus de 2 heures du matin, après un week-end qui n'était pas des plus reposants.

Malgré cela, avant de repartir la queue entre les jambes, gros-jean comme devant et le Shams derrière nous, nous lançâmes un "nous nous retrouverons, vieux Shams ! Et cette fois-ci, tu verras, notre vengeance sera terrible... nous planterons un drapeau sur ton sommet arrogant ; celui de la victoire !" (en fait, on a plutôt dit "En voiture Simone, on rentre à Abu Dhabi, et on s'arrête au premier Burger qu'on trouve sur la route", mais ça rendait moins théâtral...).

 

A refaire, donc ...

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 10:50

Pour plus d'infos sur la mosquée et ses visites, lisez l'article Mosquée Sheikh Zayed sur le site Tout sur les Emirats arabes unis.

mosqueeLa mosquée Sheikh Zayed (de son nom complet Sheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan, le fondateur du pays), est sans doute la principale attraction de la ville d'Abu Dhabi pour le moment.

 

mosquee zayed 1Toute blanche, de la pierre la plus basse jusqu'au sommet du minaret, elle étincelle véritablement sous le soleil toujours présent d'Abu Dhabi. Achevée en 2007 après 7 ans de chantier, c'est la 7e plus grande mosquée du monde, et sans doute une des plus jolies (de l'extérieur en tous cas).

 

Quelques chiffres pour prendre conscience de l'ampleur de l'édifice :

- sa construction aurait coûté autour de 2 milliards de dollars

- elle comporte 4 minarets de 107 mètres de haut

- elle est ornée de 82 dômes

- elle peut accueillir 40 000 personnes

Sa construction a engendré deux nouveaux records du monde (les Emiratis raffolent de records en tous genres) :

- le record du plus grand tapis du monde (plus de 5 600 m², pour un poids de 46 tonnes)

- le plus grand chandelier du monde, de 15 mètres de haut pour 10 mètres de large

 

La cour, gigantesque, fait 17 000 m² et est entièrement pavée de marbre blanc agrémenté de motifs floraux en marbres d'autres couleurs. C'est vraiment magnifique, mais très éblouissant quand le soleil se reflète sur le sol.

mosquee colonnesmosquee zayed

Paradoxalement, le truc qui est un peu plus surprenant, c'est la déco intérieure ; les lustres multicolores font un peu fête foraine, et viennent briser le calme et la sérénité de l'extérieur. Excepté ce détail, même à l'intérieur, on trouve quelques plafonds magnifiquement décorés.

 

La mosquée est ouverte à la visite, gratuitement, mais seulement en dehors des horaires de prière. Les femmes doivent pour la visiter revêtir l'abaya et le hijab, ce qui est plutôt amusant.

mosquee interieur

Pour plus d'infos sur la mosquée et ses visites, lisez l'article Mosquée Sheikh Zayed sur le site Tout sur les Emirats arabes unis.

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 08:37

cheminee-de-fee.jpgDernière étape du voyage turc avant le retour à Istanbul et aux Emirats, la Cappadoce.

 

Cette région en plein centre de la Turquie et assez difficile d'accès a longtemps été oubliée des grands empires et de la capitale. C'est justement pour cette raison que les chrétiens byzantins s'y sont réfugiés lors des invasions musulmanes de la Turquie, par les perses, puis par les Ottomans.

 

La roche étant très tendre, les habitants de la région ont naturellement creusé leurs maisons dedans, peuplant à peu près toutes les vallées d'habitations troglodytiques par milliers.

Aujourd'hui, la plupart de ces habitations sont abandonnées, et les pigeonniers, qui pullulaient quand la fiente de pigeon était un engrais recherché, n'abritent plus aujourd'hui que quelques pigeons idiots.

La région a connu un regain de peuplement il y a une trentaine d'année avec l'arrivée des touristes, pour la plupart européens.eglise.jpg

Certains habitants vivent encore dans les maisons trglodytiques, mais ils sont de moins en moins nombreux, les maisons étant soumises à l'érosion et les nouveaux arrivants préférant construire des maisons plus durables.

 

En Cappadoce, les randonnées à faire sont très nombreuses, surtout autour de Göreme où nous étions.On se promène dans des vallées désertes au milieu des cheminées de fées (photo ci-dessus), sculptées par le temps et l'érosion, et c'est vraiment magnifique.

 

De très nombreuses églises troglodytiques sont encore visibles dans la région, certaines bien conservées et protégées (photo à droite), d'autres dont on devine à peine les magnifiques fresques qui ornaient jadis ses murs et laissées à l'abandon.

 

Un autre truc turc (à prononcer 10 fois très vite) sympa à voir dans la région, ce sont les cités souterraines. Quand les musulmans arrivaient dans la région, tout le monde prenait ses cliques et ses claques et allait se cacher dans des villes entièrement construites sous terre, creusées dans la même roche.

Ces villes étaient immenses ; la plus connue, Derinkuyu, descend jusqu'à 45 mètres de profondeurs, sur 8 niveaux (on estime qu'il y en avait au moins 11 ou 12), et pouvait abriter plus de 10 000 personnes pendant plusieurs mois. Tout y est : églises, entrepôts, habitations plus ou moins confortables, puits, cheminées, pressoirs à vin...

vallee-de-goreme.jpgDe la surface, ces villes (il y en aurait eu plusieurs centaines dans la région, dont la plupart restent encore à découvrir) étaient complètement invisibles de la surface. Les entrées étaient dissimulées et les conduits d'aération déguisés en puits. La roche était tellement poreuse qu'elle absorbait la fumée des feux de cheminées avant qu'elle ne ressorte à l'air libre.

Les musulmans n'ont donc trouvé dans la région que des villes désertes et abandonnées chaque fois qu'ils passaient.

 

Après la Cappadoce, on a repris un bus de nuit pour Istanbul et son aéroport si charmant, et on a dit au revoir à la Turquie, dont on n'a pas exploré la moitié, et qui semble regorger de petits coins sympa pour de futures vacances, inch'allah.

 

Voila, la Turquiiie, c'est finiii. On referme la parenthèse turque et on retrouve les Emirats arabes unis, son ambiance chaude et humide, le ramadan qui s'annonce, les dishdashes et tout le tralala, pour une série de passionnantes aventures, impostures, et pour découvrir ce pays fascinant (petit jingle qui annonce la reprise des émissions après la page de pub).

 

Plus de photos de mes vacances en Turquie en cliquant sur ce lien.

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 08:36

PamukkalePamukkale (étape C sur la carte), ça veut dire "château de coton" en turc, et on comprend pourquoi en voyant le site.

 

Depuis longtemps, une source d'eau chaude et calcaire, jaillit à flan de colline. En contact avec l'air, le calcaire contenu dans l'eau précipite et forme cette roche blanche qui a fait la célébrité du site. Aujourd'hui la montagne est recouverte de cette roche calcaire blanche comme la neige.

 

Voulant profiter de cette aubaine touristique, les Turcs avaient construits d'immenses hôtels (en joli béton bien massif) qui étaient traversés par la source, une route en goudron pour monter sur la colline, et toute cette sorte de choses.

 

Heureusement, l'UNESCO est passé par là, et a ordonné la destruction complète des hôtels pour obtenir le label de patrimoine mondial de l'humanité. La route est aujourd'hui recouverte par le calcaire, et le site, bien géré, s'étend d'année en année grâce aux règles établies par l'organisme onusien.

piscines.JPGchateau-de-coton-copie-1.JPG

 

Longtemps avant les Turcs, les Romains avaient trouvé le site à leur goût, et avaient donc construit une cité juste au sommet de la colline. Raffolant des bains et des cures thermales, ils avaient créé des vastes piscines et se baignaient également dans les piscines naturelles formées par les travertins de calcaire (aujourd'hui interdites à la baignade car trop fragiles).

Complètement abandonnée après un énorme tremblement de terre, la ville de Hierapolis (puisque tel était son nom), est aujourd'hui remise et restaurée à jour petit à petit (l'amphithéâtre en est un bel exemple).

 

Le site est sublime, puisqu'il allie une merveille naturelle et un site antique immense. 

Je pense que c'est ce que j'ai préféré en Turquie. Plus de photos par ici !

hiera.JPGhierapolis-copie-1.JPG

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 09:31

théatre d'EphèseEfes, c'est le nom turc d'Ephèse, cité fondée par les grecs pendant l'antiquité, et qui s'est développée jusqu'à accueillir plus de 250 000 habitants.

Malheureusement, le niveau de la mer a baissé dans la région, et la mer s'est retirée de quelques kilomètres. Le port qui avait fait la richesse de la ville s'est retrouvé à sec, et les habitants sont partis peu à peu, désertant la ville, et la laissant du coup très bien conservée et peu changée depuis l'Antiquité.

 

La spécialité locale c'est la bière, mais c'est bien dommage, parce qu'il y a de très nombreuses autres spécialités à Efes, trop souvent méconnues.

 

Déjà, il y a le cuir ; les tanneurs ont un talent inégalé, et savent faire une peau très fine. C'est très joli, mais ça coûte cher, la peau d'Efes. maisons-romaines.JPG

Téfal a également choisi Efes comme ville ambassadrice pour son produit phare, trouvant la consonnance agréable : les poêles d'Efes.

On pourrait parler spécialités locales pendant longtemps tellement il y en a dans la région. Une richesse quasiment unique au monde, mais rassurez-vous, il existe un village en France dont les spécialités sont quasiment les mêmes que celles d'Efes. Je ne me rappelle plus bien du nom, mais vous pourrez en avoir un aperçu en cliquant sur ce lien...

 

Sinon Ephèse est connue pour sa ville romaine, donc, qui se visite encore aujourd'hui, et qui est vraiment impressionnante. Certaines maisons, enterrées pendant des siècles, possèdent des mosaïques quasiment aussi bien conservées quà Pompéï ; on a même retrouvé les graffitis sur les peintures des murs.

temple-d-Artemis.JPGLa ville était immense, le théâtre romain (photo en haut) pouvait accueillir jusqu'à 25 000 personnes, et on estime que seule une toute petite partie de la ville a été aujourd'hui mise à jour, le reste reposant tranquillement sous terre.

 

Ephèse était également très connue à l'époque pour abriter le temple d'Artémis, une des sept merveilles du monde antique (vous rappelez-vous des 6 autres ?), dont il ne reste hélas aujourd'hui plus grand chose.

Le seul pilier reconstitué, qui sert aujourd'hui de nid à cigognes, était autrefois l'un des 127 qui formaient cet immense temple grec. Le site est en partie devenu une mare, dans laquelle barbottent paisiblement les oies et les grenouilles.

Le temple avait été financé par un roi de Lydie, le fameux Crésus, qui tirait sa richesse considérable d'un petit ruisseau plein d'or : le Pactole (le nom est resté en français).

 

Enfin, à l'époque chrétienne, Ephèse a accueilli Saint-Jean (on raconte qu'il a écrit son évangile et fini sa vie ici) et Marie (mais historiquement on est moins sûrs). Du coup, les églises ont poussé comme des pâquerettes dans la région.

La plucitadelle-et-basilique-Saint-Jean.JPGs grande était la basilique Saint-Jean, que les Ottomans, musulmans, n'ont pas beaucoup apprécié et ont démoli pour construire une mosquée et la citadelle voisine (que vous pouvez voir au fond sur la photo).

 

Il y a aussi la plage à quelques kilomètres d'Ephèse, dont on a bien profité (c'est aussi ça les vacances) avant de repartir vers l'intérieur des terres, direction Pamukkale, le château de coton, et Hierapolis, mais ça sera dans le prochain épisode...

 

 

Plus de photos de Turquie en cliquant sur -->ce lien<--.plage-copie-1.JPG

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 08:00

Mon voyage en Turquie commence par 4 jours à Istanbul. Aya Sofia


Auparavant appelée Byzance sous les Grecs et les Romains, puis Constantinople sous l'empire byzantin (le contraire eut été plus logique, mais bon...), et enfin Istanbul depuis que les Ottomans l'ont prise au XVe siècle, la ville a toujours été l'objet de nombreuses convoitises, du fait de sa position stratégique.

 

Bâtie sur un site très accueillant et facile a défendre (ce qui ne l'a pas empêchée d'être prise), elle s'étend de part et d'autre du détroit du Bosphore, qui relie la mer Noire à la mer Méditerrannée, et qui sépare l'Europe de l'Asie.

Elle a donc toujours été une ville de commerce, que de nombreux empires ont choisi comme capitale, même si aujourd'hui c'est Ankara qui lui a ravi ce titre.

 

L'impression générale que m'a laissé Istanbul, c'est que la vie et l'ambiance y sont comparables à celles des grandes capitales européennes. Bien que la Turquie soit musulmane à 98%, l'Etat est laïc, et ça se voit.

C'est Paris, Londres ou Rome, chargé d'histoire, atmosphère mi-étudiante, mi-touristique, sauf que les gens parlent Turcs et mangent des kebaps, le plat national Turc (ce qui est quand même un très gros avantage de la Turquie, reconnaissons-le). mosaiques-sainte-sophie-copie-1.JPG

 

Côté historistico-touristique, la plus impressionnant et sans doute le plus connu des monuments istanbuliotes est sans doute la basilique Sainte-Sophie (en photo au dessus).

Construite au VIe siècle (à une époque où on détruisait plus qu'on construisait dans l'Ouest de l'Europe), son dôme fait quasiment 60 mètres de haut, et ses mosaïques (à droite) sont absolument fabuleuses, à condition d'aimer le doré.

Quand Mehmet II a repris la ville en 1453, il a eu l'intelligence de ne pas la détruire et de seulement rajouter des minarets et des tapis pour en faire une mosquée, ce qui fait qu'elle nous parvient quasiment intacte aujourd'hui.

basilique-souterraine.JPG

 

De cette époque, il reste aussi une citerne, aussi appelée la basilique souterraine, magnifique et impressionnante dans ses dimensions, qui vient nous rappeler que les Byzantins n'étaient décidément pas des rigolos quand il s'agissait de construire quelque chose.

 

 

De l'époque Ottomane, qui s'est terminée en 1923, il reste de très nombreuses mosquées, dont la plupart se visite (se visitent ?), et le Palais du Topkapı (sans point sur le i, ce qui fait qu'on doit prononcer ça Topkapeuh), palais des sultans Ottomans, dont le harem a compté plus de 300 femmes esclaves, ce qui vient nous rappeler que les Ottomans n'étaient pas des rigolos non plus quand il s'agissait de constituer un harem. topkapi.JPG

Quasiment tout en marbre, il faisait l'étal de la richesse d'un empire qui s'étendait de l'Algérie à la Mecque, et de l'Arménie jusqu'au portes de Vienne sous le sultan Soliman (dit "le Magnifique" pour les intimes).

 

Au bout de 4 jours dans la ville, le soleil et la chaleur (presque fraîche comparé aux Emirats) aidant, l'envie d'aller se tremper les orteils et de retrouver un peu de nature a commencé à se faire sentir, ce qui nous a poussé à prendre un bus de nuit pour Ephèse, réputée pour sa peau, ses ruines grecques, et pour être près de la mer.

C'est ce qui fera l'objet du prochain épisode du feuilleton turc.

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 07:35

Les Emiratis sont vraiment très accueillants, j'ai encore eu l'occasion de le constater il y a deux semaines.

 

Tout commence à l'EDF Annual Day, une soirée qui rassemble tous les employés d'EDF aux Emirats (Dubaï, Al Aïn et Abu Dhabi) avec leur famille. C'est l'occasion de faire connaissance pour certains et surtout de renforcer le sentiment d'appartenance à cette grande famille qu'est EDF (c'est beau !).

 

La soirée se dhilton-ballroom.JPGéroulait dans la salle de bal de l'hôtel Hilton (en photo) ; buffet à volonté, ambiance sympa. La soirée se passe, et vient un évènement que l'on préfère oublier de nos jours : le match France - Mexique. Passé les premières minutes, et devant le spectacle désolant que l'on connaît, je me dis qu'il vaut mieux profiter d'être dans le Hilton et de visiter un peu l'hôtel.

Je laisse donc les spectateurs scotchés devant les bleus, et commence à visiter l'hôtel, accompagné d'une copine VIE à Véolia ("les collègues", depuis notre nouveau patron).

 

On n'avait pas fait beaucoup de chemin, quand un Emirati qui téléphonait dans un couloir nous fait de grands signes. En nous approchant, il nous dit que ce soir, c'est le mariage de son frère, et que comme c'est un moment de fête, alhamdoulillah, si ça nous dit, on peut participer. Ca nous dit, et on accepte.

Nous voila donc à un mariage Emirati. Enfin, une partie du mariage, car le mariage comporte de nombreuses étapes dans les pays arabes.

 

Ce soir là, c'était la fête entre hommes. On est donc entré dans une salle avec une centaine d'hommes en dishdash (et deux européens dans une foule d'émiratis en blanc, ça se repère assez vite), assis sur des chaises autour d'un immense tapis. Un homme passe dans les rangs nous servir du thé et des pâtisseries arabes (plutôt pas mauvaises), un groupe yéménite joue de la musique très rythmée et entraînante, et les Emiratis dansent sur le tapis.

La danse est une danse de couple, qui se danse donc à deux hommes. Les deux danseurs se mettent face à face, en se tenant la main ou pas, et enchaînent des séries de petits pas très légers et rapides, pieds nus sur le tapis. Le but est de bien regarder l'autre pour être synchro sur les changements de direction, les tours et les arrêts. La danse se marie parfaitement avec la musique, le tout faisant une chorégraphie très grâcieuse. Tous les hommes dansent, du plus vieux au plus jeune. J'ai même été invité à danser plusieurs fois, mais il m'a fallu un bon temps avant de comprendre la logique des petits pas.

 

Même s'il n'y avait que des hommes, la copine avec qui j'étais a été très bien acceptée, les Emiratis se devant d'accueillir tout le monde selon la tradition antique. Après avoir remercié notre hôte (Choukran, Je te passe mon numéro de téléphone, je travaille dans la police, si t'as un problème tu m'appelles, inch'allah, choukran, ma assalam, à la prochaine...) et félicité le marié (Mabrouk, choukran, tous mes voeux de bonheur...), nous sommes repartis chez nous.

 

Et les femmes ? La copine avec qui j'étais a du coup été invitée à la fête entre femmes, qui se tenait le lendemain. Je n'y étais pas (paraît-il que ça ne serait pas passé, allez savoir pourquoi), mais je vous raconte quand même d'après ce qu'elle m'en a dit.

On retrouve la même organisation, mais exclusivement féminine, les serveuses et les musiciennes sont des femmes et pas un homme à l'horizon. Elles ne portent pas l'abaya, mais des robes somptueuses très colorées, ambiance strass et paillettes, la mariée est en blanc. La danse est un peu différente de celle des hommes, mais tout aussi grâcieuse.

Vers la fin de la soirée, toutes les femmes remettent les voiles et les abayas, et le mari et son père font leur entrée. Là se passe quelque chose qu'il est difficile de comprendre sans parler arabe, puis tout le monde est content, se congratule, et c'est la fin de la soirée.

 

Grâce à l'hospitalité émiratie, j'ai pu découvrir comment se déroulait un mariage aux Emirats ; je pense que ça restera un moment fort de mon séjour ici, et encore une fois, une sacrée imposture de se retrouver là au milieu des locaux.

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 12:48

Certains ont déjà peut être vu cette vidéo par d'autres biais ; il s'agit d'une petite compilation de mes précédentes aventures à Musandam.

Il y a en fait deux week-ends compilés dans la vidéo. Ca nous a tellement plu la première fois qu'on a décidé d'y retourner à peine un mois plus tard, avec un programme quasiment identique : dauphins, bateau, et cailloux.

 

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 16:44

emirates-palace.JPGL'Emirates Palace est un hôtel situé sur la Corniche d'Abu Dhabi. Accessoirement c'est l'un des hôtels les plus luxueux du monde.

 

Construit parce que Dubaï n'avait à l'époque rien de pareil, l'Emirates Palace aura coûté la bagatelle de 1,5 milliards d'euros.

 

Quelques chiffres pour se rendre compte de l'étendue de l'hôtel. L'Emirates palace, c'est :

- 1 kilomètre de l'aile Ouest à l'aile Est

- 2000 employés permanents

- 33 cuisines

- 400 chambres et suites

- 8000 palmiers plantés dans le parc de l'hôtel

- 1000 lustres Swarovski

 

coupole-emirates-palace.JPGCôté prix, la suite la plus chère est la suite présidentielle : 15000 € la nuit pour une suite de 1200 m² (vous avez bien lu, il n'y a pas d'erreur dans les zéro).

 

Dans le parc, une plage privée permet aux clients de se détendre après leurs (sans-doute rudes) journées.

 

A l'intérieur, c'est assez doré et tape-à-l'oeil. On trouve même un distributeur de lingots d'or en souvenirs. Rassurez-vous, ce ne sont que des petits lingots.


Une partie de l'hôtel est ouverte au public, et abrite même des expositions gratuites, sur les projets en cours à Abu Dhabi (qui envoient du pâté, soit-dit en passant), d'autres qui changent régulièrement.

Le jour où j'y suis allé, l'expo était sur la broderie islamique ; très joli.

 

plage-emirates-palace.JPGLes restaurants et les bars à l'intérieur ne sont pas donnés (le seul truc abordable est le croissant au beurre à 4€), qui proposent du caviar pour des prix aussi démesurés que les dimensions de l'hôtel.

 

Intéressant de visiter ça, même si c'est un brin au-dessus de mes moyens.

 

En photo, vous avez l'hôtel vu de la plage, la coupole centrale vue d'en-dessous, et le resto de la plage privée.

D'ailleurs, je vous expliquerai dans le prochain article comment j'ai pu accéder à la plage privée alors que je n'aurais pas du...

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 12:02

dhow.JPGLe lendemain matin, réveil presque à l'aube pour une journée que nous avons réservée sur un Dhow.

 

Les dhows (en photo), ce sont les bateaux arabes traditionnels, à l'époque à voiles, aujourd'hui à moteurs.Le fond est recouvert par des tapis, et des coussins son disposés près des bastingages. Tout le pont est couvert par une tonnelle en toile, ce qui procure une agréable sensation de fraîcheur.

Nous étions une trentaine notre dhow, que des touristes, conduits par un pilote qui devait se révéler très talentueux.

 

Direction, les fjords omanais, pour admirer les côtes découpées et montagneuses se jeter dans la mer d'un bleu parfaitement pur.flipper.JPG

 

Première attraction de la journée, les dauphins. Ils sont nombreux dans la région, et notre pilote de dhow sait où les trouver. Dès qu'il les a repérés, il met les moteurs à fond, et passe à toute vitesse près des dauphins. Eux n'attendent que ça ; ils se mettent dans le sillage du bateau et surfent véritablement la vague créée par le dhow. On les voit donc tout contre la coque, en train de sauter dans la vague, de s'amuser, se retourner... Ils semblent vraiment prendre du plaisir à jouer avec le bateau. Fantastique !

 

Puis on nous passe des palmes, un masque et un tuba, on se jette du bastingage, et nous voila parti à la découverte des fonds sous-marins. On avait la chance d'avoir un appareil photo sous-marin, d'où cette photo des petits poissons multicolores que friture.JPGnous avons vus jouer dans les quelques coraux de la région. On a aperçu une raie qui se camouflait dans le sable, mais pas de requins (pourtant il paraît qu'il y en a dans le coin ; tant pis).

 

Tout dans la journée était parfait. Le midi, un petit bateau vient nous livrer le couscous, du poisson et du poulet rôti (comme quoi même dans les coins les plus reculés, on peut se faire apporter à manger), et notre pilote n'hésite pas à plonger du bateau en route pour aller rechercher une serviette qui s'envole ou couper la corde qui vient s'emmêler dans l'hélice du moteur, le tout avec un style très décontracté.

 

Après une journée entière passée dans les fjords, retour à Abu Dhabi pour reprendre le boulot dimanche matin (puisque les week-end vont du vendredi au samedi ici !).

 

fort-oman.JPGDernière attraction sur la route du retour, un petit fort perché dans les montagnes omanaises vient rappeler le passé tumultueux du détroit d'Ormuz. Autrefois indispensables pour protéger la région, ses vieilles pierres contemplent chaque soir le soleil se coucher paisiblement sur les montagnes environnantes, comme depuis des milliers d'années.

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