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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 18:29

Dernière étape de notre voyage syrien avant la Jordanie ; Palmyre. Depuis la nuit des temps, Palmyre (qui tire son nom du mot "palmier", en arabe "Tadmour", qui veut dire "dattes") est une oasis.

 

palmyre.jpgAu milieu du désert Syrien, une nappe phréatique peu profonde permet aux hommes de faire pousser quelques cultures et d'abreuver les chameaux. Coup de chance, elle est aussi située près d'une trouée dans une chaîne de petites montagnes, qui en fait un passage stratégique entre le très développé Irak et la côte méditerranéenne.

 

La ville se développe rapidement en taxant les routes caravanières très fréquentées de l'encens et de la soie (ce qui ressent, ça va de soi !).

 

Lors des conquêtes grecques et romaines, la ville est incorporée à l'Empire, et les Romains en font même la capitale d'une leurs provinces. 
Jusqu'à ce qu'arrive Zénobie...

 

Nous sommes au IIIe siècle, et les Romains ont quelques difficultés à défendre leur province Syrienne contre les Parthes. C'est alors qu'intervient Zénobie, qui, a défaut d'avoir reçu un prénom sympa, a reçu de la nature un cerveau ingénieux, ainsi que de beaux cheveux (Zénobie veut dire "beaux cheveux").

Elle profite de la faible visibilité de l'empire romain pour proclamer son fils Vaballath (ils devaient avoir un problème avec les prénoms, dans la famille) nouvel empereur de Rome.

 

frise-palmyre.jpgLes habitants de la région se sont bien interrogés un peu ; comment ça se fait que ce soit ce grand nigaud de Vaballath, qui a grandi ici, qui devienne empereur de Rome, qui n'est pas la porte à côté. Mais Zénobie avait une armée suffisamment puissante pour convaincre même les plus réticents que son fils était bien le nouvel empereur, et la population ne tarda pas à se rallier à Zénobie et à son fils.

Zénobie en profite même pour aller réclamer, au nom de Rome, les provinces voisines. Celles-ci sont moins facilement convaincues, et il faut quelques batailles. Zénobie conquiert l'Egypte et la Turquie, à l'exception de la Bythinie (ou ont été inventés les maillots de bain 2 pièces).

 

Mais toute cette histoire a fini par se savoir (les télégrammes de Zénobie ont été révélés sur Wikileaks, que l'empereur Aurélien lisait régulièrement), et Aurélien a décidé de mettre un terme à tout ça. Venu de Rome à la tête de ses armées, il ne fit qu'une bouchée de Zénobie. Vallabath, jeune et peu charismatique (certains historiens auraient même dit qu'il avait tout le charisme d'une huître), s'évanouit dans la nature et ne fait plus jamais parler de lui.

Zénobie est ramenée à Rome et mourra dans des circonstances obscures.


Pour éviter que cette histoire recommence, Rome décide d'étouffer Palmyre sous les taxes, et la ville tombe peu à peu en ruines. Abandonnée, c'est grâce à cela qu'elle est aujourd'hui en relativement bon état ; personne n'a reconstruit par dessus l'existant. Aujourd'hui c'est un immense champ de ruines magnifiques que l'on s'escrime à déterrer peu à peu. vue aerienne palmyre


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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 09:50

Le Krak des chevaliers est un château fort situé au Nord de Damas. Le mot Krak vient du mot syriaque karak, qui veut dire forteresse. Les croisés ont du trouver que ça faisait intimidant, et ont donc décidé de garder le nom.

 

Krak_des_Chevaliers.jpgMais revenons au début de l'histoire. Nous sommes en 1099 et les Européens partent en croisade pour la première fois pour aller bouter les Arabes hors de chez eux et s'installer à Jérusalem. Bien que la première croisade ne fut pas toujours une partie de rigolade, les musulmans ne devaient pas s'attendre à ça, et les victoire se sont enchaînées assez facilement pour les chrétiens. 

Arrivés en Syrie, c'est Raymond de Saint Gilles, qui a découvert un petit fort sur une colline assez stratégique du côté de Homs. La forteresse, qui ne s'appelle pas encore Krak des chevaliers, est occupée par des Kurdes, et Raymond les massacra sans même prendre la peine de savoir où se situait le Kurdistan.

Une fois ce petit massacre accompli, il part le coeur léger et l'esprit guilleret sans même laisser une garnison dans cette place forte, pourtant stratégique. Son objectif, c'est Jérusalem. 

 

Jérusalem prise, il revient dans le but de sécuriser la zone, et trouve la petite forteresse des kurdes occupée par des arabes peu enclins à lui ouvrir les portes. Qu'à cela ne tienne, se dit-il, on va les massacrer une seconde fois. Mais les arabes sont sûrement plus doués en défense que les Kurdes (c'est d'ailleurs surement aussi pour ça que le Kurdistan n'a jamais brillé par ses conquêtes militaires) ; Raymond de Saint Gilles repart Gros-Jean comme devant, sans avoir réussi à reprendre la forteresse, et il jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

 

kraak.jpgIl a fallu attendre 8 ans pour que Tancrède de Hauteville (le prénom Tancrède, bien que charmant, a peu été utilisé depuis) reprenne la forteresse. Il la confie alors à l'ordre des chevaliers hospitaliers, qui fortifie le château et lui donnent son nom de Krak des chevaliers.

Les musulmans essaieront ensuite de le reprendre sans y arriver pendant plus de 161 ans. Car les chevaliers qui l'occupent ne sont pas très hospitaliers avec les musulmans ; une garnison de plus de 2000 hommes y vit en permanence, et la forteresse s'épaissit. Elle compte deux enceintes complètement indépendantes, couvre 2,5 hectares, et abrite en temps de paix assez de vivre pour tenir un siège de 5 ans.

Même Saladin (dont on a parlé dans l'article précédent), qui a repris Jérusalem des mains des croisés, ne réussit pas à s'emparer de l'imprenable krak.

 

Le château est surnommé "la défense de la chrétienté d'Orient", et barre le passage de la trouée d'Homs, passage quasi inévitable entre la côte et l'intérieur des terres. Il fait partie d'une impressionnante ligne de forteresse qui s'étende de la Turquie actuelle jusqu'au sud de la Jordanie. 

 

krak.jpgEn 1271 cependant, le sultan mamelouk Baybars (surnommé aussi le roi des éléphants, allez savoir pourquoi...) assiège le château. Après un très long siège et des attaques incessantes, cric crac ! le Krak craque, et que le grand crique me croque, le sultan croque le Krak. Les chevaliers de l'hospitaliers capitulent, ayant vu leur nombre passer de 2000 à 300. Ils négocient une sortir honorable et demande à ce qu'on leur laisse la vie sauve et qu'on les raccompagne jusqu'à Antioche en échange des clés du Krak.


Après cela, le château fut de moins en moins utilisé, parce qu'il faut bien reconnaître que sans croisades pour se divertir, ce n'est pas pratique d'aller habiter au sommet d'une colline dans une grosse forteresse. Il y fait froid l'hiver, et la première supérette est dans la vallée, qui est quand même à une bonne heure de marche, donc ce n'est pas pratique pour remonter les courses.


Du coup, le Krak est encore bien conservé. Lawrence d'Arabie (dont on parlera plus tard) a même dit que c'était le plus beau château du monde lorsqu'il le vit au début du siècle dernier. Les messieurs de l'Unesco ont du se dire la même chose puisqu'ils l'ont inscrit au patrimoine mondial de l'humanité. Et Flawrence d'Arabie (mon surnom depuis que je suis dans la péninsule) a également déclaré la même chose, avant de se raviser et d'ajouter "mais ça ne vaut pas Versailles" (puisqu'en tant que bon chauvin, on ne manquera pas de comparer tout ce qu'on visite à quelque chose de Français, donc forcément plus joli !).


Et promis, le prochain article, j'essaye de le faire moins long !

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 12:50

Notre voyage a commencé par la Syrie et Dimasqh (Damas), sa capitale.  souk.jpg

 

La ville existe depuis des temps immémoriaux, et a longtemps rayonné sur le Proche-Orient. Elle est mentionnée à de nombreuses reprises dans la Bible, et a acquis une grande importance religieuse au cours du temps. C'est également à Damas que Saint Paul est allé faire des petites emplettes avant de partir en voyage (les boutiques de Damas ayant abrité les premiers magasins Décathlon, où Saint-Paul achetait ses sandales de randonnée).

Aujourd'hui, la ville est un joyeux bazar, dont le centre historique est assez bien conservé et garde encore un côté traditionnel et pittoresque. 

 

Au coeur de la vieille ville, entre les souks et au milieu du dédale de petites rues se trouve la grande mosquée des Omeyyades, qui a été classé dans la catégorie "pas la moitié d'une mosquée" par l'Unesco (soit un cran en dessous du patrimoine mondial), et qui vaut quand même franchement le détour. 

 

mosquee.jpgD'abord un temple dédié à Jupiter, puis remplacé par une basilique chrétienne dédié à Saint-Jean le Baptiste, le bâtiment est devenu une mosquée sous l'impulsion de Al-Walid Ier (le bien connu) au début du VIIIe siècle. Il a décidé de "construire un édifice qui dépasse en beauté tout ce qui a été fait jusque là et tout ce qui sera fait par la suite", objectif un brin ambitieux, mais qui a quand même donné lieu à une jolie bâtisse (les murs ornés de mosaïques dorées sont particulièrement magnifiques).

De fait, il s'agissait à l'époque de la toute première grande mosquée.


La mosquée est également un lieu de pèlerinage pour plusieurs religions.

On raconte que l'imam Hussein (un des petit-fils du prophète Mahomet) a été emprisonné là après avoir perdu la bataille de Kerbala, et que sa tête une fois séparée de ses épaules a été conservée dans une petite boîte en argent, toujours conservée dans la mosquée (la boîte, pas la tête). La mosquée des Omeyyades est donc un lieu de pèlerinage très importants pour les Shiites, pour qui Hussein est une personnalité importante.

 

mosquee-des-omeyyades.jpgCôté têtes coupées (ça doit être une tradition), on a aussi dans cette mosquée la tête de Saint-Jean le Baptiste, que les musulmans appellent Yahya (pourquoi pas, après tout) et considèrent également comme un prophète de l'islam.

Lors de la construction de la mosquée, on a du exhumer la tête de Jean le Baptiste pour la mettre dans un nouveau coffret. On raconte alors que de grands miracles se sont accomplis à la vue de sa tête ; les aveugles (qui ne pouvaient pas voir la tête) ont retrouvé la vue (sauf ceux qui regardaient dans la mauvaise direction, dommage pour eux), les malades ont été guéris, le soleil est devenu noir pendant quelques instants, et les comptes de la sécu sont repassés dans le vert (c'est dire le pouvoir de la tête). A noter que deux ou trois autres églises revendiquent aussi la tête de Saint-Jean le Baptiste, ce qui pose quelques problèmes historiques, mais on n'est pas à ça près.


Enfin, un des trois minarets de la mosquée des Omeyyades s'appelle le "minaret de Jésus" (qui est aussi un des prophètes de l'islam), car c'est là que devrait apparaître Jésus le jour de la fin du monde, selon les croyances locales. Sont d'ailleurs présents en permanence dans le minaret une tasse de thé et des gâteaux apéro, pour l'aider dans son boulot le jour de la fin du monde (qui ne saurait tarder, selon les prévisions les plus optimistes).

 

Le prochain article vous emmènera au Krak des Chevaliers, impressionnante forteresse croisée, où vous ferez la connaissance de Raymond de Saint-Gilles, qui malgré certaines aptitudes à tenir une épée correctement, n'était pas un grand intellectuel (que de belles histoires en perspective...)

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 21:19

L'Eïd el Adha, aussi appelée Eïd el Kebir (ça signifie la grande fête) est une des fêtes les plus importantes pour les musulmans. Ils commémorent tous les ans le sacrifice qu'Ibrahim (Abraham dans les religions juives et chrétiennes) était prêt à faire à Dieu.
En effet, Ibrahim allait sacrifier son fils Ismaël (dans les religions juives et chrétiennes, c'est Isaac, son second fils, qui doit être sacrifié, Ismaël étant issu d'un adultère) parce que Dieu le lui avait demandé. Au dernier moment, Dieu remplaça Ismaël par un mouton.


C'est pour ça qu'aujourd'hui les musulmans du monde entier sacrifient un mouton pour l'Eïd el Adha. C'est une fête très familiale, un peu comme notre manière de fêter Noël, avec un mouton à la place de la dinde.


Puisque c'est une fête importante et qu'on est dans un pays musulman, l'état accorde gracieusement des jours fériés pour laisser le temps à tout le monde de faire la fête. Cette année, l'Aïd tombe bien, puisqu'il me permettait d'avoir 4 jours fériés ; du lundi au jeudi. En prenant le dimanche de congé (puisque la semaine va du dimanche au jeudi), ça me fait une petite semaine de vacances, que je mets à profit pour aller visiter la Jordanie et un petit bout de la Syrie. 

Je suis donc parti vendredi dernier, et je reviens samedi inch'allah, avec plein de photos et de nouvelles histoires à vous raconter (j'en ai encore beaucoup sur les Emirats, mais il me reste encore 9 mois pour toutes vous les raconter).

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 13:11

burj khalifaLa semaine dernière, profitant d'un déplacement professionnel à Dubaï, j'ai enfin visité la tour la plus haute du monde, la Burj Khalifa Tower.

 

Bien que la visite ne nous amène qu'à 450 mètres de haut (les étages supérieurs sont trop petits pour accueillir de nombreux visiteurs), c'est déjà très impressionnant.

 

Mais ce qui est le plus impressionnant, c'est l'ampleur du projet.

 

La tour mesure en effet 828 mètres de hauteur, soit presque 3 tours Eiffel empilées. C'est la plus haute structure (et de loin !) jamais construite par l'homme. On peut la voir de 95 kilomètres de loin, un véritable phare dans le désert.

Sa construction bat tous les records ; entre la conception et l'inauguration, il s'est écoulé seulement 7 ans. Du jamais vu pour un projet de cette ampleur.

 

Très impressionnants également, les ascenseurs sont les plus rapides du monde. En vitesse de pointe, ils atteignent 18 m/s, soit 64 km/h. Et à l'intérieur, on ne sent absolument rien. On pourrait presque croire que l'on reste sur le sol tellement l'accélération et la décélération sont progressives. 

Du haut du 124e étage, on voit le pays à des kilomètres à la ronde, même de nuit (puisque j'y étais de nuit).

 

La construction a été aussi un sacré chantier, avec l'acheminement des ouvriers jusqu'au sommet, le pompage du béton à une telle hauteur, la sécurité des ouvriers, l'acheminement des matériaux de construction (les grues étaient installées sur les paliers intermédiaires, et il fallait 8 grues pour monter les morceaux de la flèche), le vent... Bref, un défi technologique immense !

 

L'Arabie Saoudite a déjà annoncé un projet encore plus haut, qui passerait le seuil du kilomètre de haut. De quoi donner le vertige...

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 16:20

Concernant cette fameuse ascension du Jebel Shams, la vidéo ne montre pas tout. Reprenons donc tout du début...


Alors que le week-end s'annonptit-dej.jpgçait désoeuvré (ça fait du bien un petit week-end comme ça de temps en temps), la motivation tomba sur nous comme la rosée sur une matinée de printemps. Ni une, ni deux, un jour et demi avant le week-end, nous avons décidé avec Charlie de partir grimper ce Jebel Shams qui nous était resté en travers de la gorge.


Le temps de rassembler toutes les affaires en sortant du boulot le jeudi soir (nous avions fait les courses la veille), et nous voila parti en direction d'Oman, autour de 20h30.
Le temps de manger sur la route (un repas très équilibré composé de pain de campagne, d'un steak 100% pur boeuf, de légumes, et de pommes de terre frites, en d'autres termes un fast food chez Burger King), d'atteindre la frontière, de passer tous les contrôles à la douane, et il est déjà minuit lorsque nous arrivons en Oman. 

 

Nous avons roulé encore une grosse heure, pour finalement quitter la route par une petite piste de sable. Un petit kilomètre nous amène au milieu du désert omanais, un désert de sable entièrement plat, orné de quelques acacias qui se battent pour survivre. Nous passons la nuit à la belle étoile, sous un ciel scintillant et paisible. 

6h30, le soleil déjà haut nous réveille de ses doux rayons qui chauffent déjà sacrément l'atmosphère. Un petit café au réchaud, et nous repartons pour les 3h00 de route qu'il nous reste pour atteindre le départ de la randonnée. 

 

mon-pote-percno.jpgNous mangeons rapidement et partons de 1700 mètres d'altitude pour notre objectif ; le sommet le plus haut du Moyen-Orient à 3000 mètres.

Nous emmenons avec nous des sacs peu légers ; 20 litres d'eau, la nourriture pour 2 repas et un petit dej, un réchaud et les casseroles qui vont avec, la tente, les affaires de camping, des vêtements chauds pour le soir et des affaires de rechange... bref, un certain poids.

La montée au milieu des pierres découpées par le vent et hyper abrasives, avec un temps menaçant et les vautours percnoptères qui tournent autour de nous, s'est révélée être dure... très dure. Malgré une condition physique hors-norme (voila que mes chevilles enflent encore), on en a sacrément bavé.

Après 6h d'ascension, nous atteignons finalement le sommet, quelques instants avant le coucher du soleil. Mauvaise surprise au sommet, il n'y a pas d'endroit pour planter la tente. Rien qu'un pierrier géant, et des cailloux à perte de vue. A bout de forces, nous avons creusé entre les racines d'un arbre pour nous créer un petit endroit où dormir. Nous avons balancé la tente entre les racines et sous les branches, pour un résultat finalement assez satisfaisant.

tente.jpgUn petit feu de camp, un bon repas, et nous dormions à point fermés à 21h30.

 

Au réveil, le spectacle est magnifique et vaut toutes les peines du monde ; 1800 mètres de falaise, et rien d'autre que les oiseaux, les cailloux et nous.

 

Le retour a été beaucoup plus facile ; nous avons pris une autre route, qui traverse une base militaire omanaise. Un Omanais nous a pris à l'arrière de son camion pour une petite dizaine de minutes, ce qui nous a épargné une bonne heure de marche. En tout, 2h30 nous auront suffit à descendre.

 

6 heures de route plus tard, nous rentrons à Abu Dhabi, fatigués, mais terriblement heureux d'avoir atteint le sommet. Cela dit, de là-haut, on voyait un autre sommet au bord d'une falaise qui avait l'air sympa aussi... Pour la prochaine fois ?

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 07:31
Le film que vous attendiez tous est enfin sorti, pour votre plus grand bonheur, je n'en doute pas !
Je vous parlerai des details de cette expedition dans le prochain article.
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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 08:58

 

Depuis l'échec du Jebel Shams I, la vision du sommet omanais me contemplant de son air narquois revenait me hanter dans mes rêves. Nous avions échoué dans notre tentative (peu préparée il est vrai) d'ascension, et ce sommet ne pouvait rester ainsi invaincu. Il fallait faire quelque chose...

 

L'occasion se présentant le week-end dernier, nous avons décidé avec Charlie (mon colloc) de repartir à la charge, sans plus de préparation, mais avec davantage de détermination et surtout le goût amer de la revanche inassouvie dans la bouche.

 

Voici la bande annonce de cette fabuleuse aventure, à paraître très bientôt en VHS et DVD (vous noterez qu'à la fin de la bande-annonce, le suspense reste entier quand à la réussite ou non de cette tentative...).

 

 

 

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 09:30

Le nouvel ordinateur fonctionne, les bourdons bourdonnent et la température commence à baisser à Abu Dhabi, donc tout va pour le mieux.

 

Wadi-Campement.jpgLe week-end de l'Eïd el Fitr, nous avons profité du/des jours fériés (ça dépend des entreprises) pour partir faire un petit tour en Oman, pays réputé pour son calme, ses montagnes, ses wadis enchanteurs, ses chèvres et ses ratons-laveurs.

Plus le temps passe et plus nous apprécions ce pays qui, à cause de ressources plus faibles en pétrole, s'est moins développé et a du coup conservé une partie de son authenticité. On apprécie aussi beaucoup parce qu'il y a des montagnes, ce qui manque cruellement autour d'Abu Dhabi, et qu'il y fait bien plus frais qu'aux Emirats en été.

 

On repart donc avec la troupe de romanos habituelle, soit 11 Abu Dhabiens, 2 VIE Omanais retrouvés sur place et un couple de Français ramassés sur la route, des gros 4*4 (pas top pour l'environnement, mais absolument indispensables dans les pistes caillouteuses des montagnes omanaises), des tentes,

 

des pâtes et de quoi faire un barbecue du feu de dieu, pour un petit week-end fort sympathique.

Wadi-Paradis.jpg

 

L'attraction principale du week-end était sans doute le Wadi Damm (parce que les randos au bord des falaises avec un panorama à couper le souffle, ça commence à devenir routinier voyez-vous !).

 

Un wadi, c'est une rivière de montagne, souvent rocailleuse et coincée entre deux falaises, à sec une partie de l'année, et qui peut se remplir très vite en cas de pluie. En ce moment, la plupart des wadis sont désespérément secs, ce qui nous a conduit le premier matin à nous baigner dans une flaque d'eau qui devait être aussi profonde que l'estomac d'un dromadaire (ce qui est quand même assez profond, mais cependant pas énorme pour se baigner).

 

Wadi-groupe.jpgPar chance, il restait de l'eau dans le Wadi Damm. Situé par très loin d'une très ancienne route commerciale et d'une nécropole du IIIe millénaire av JC, dont on peut encore admirer certaines tombes aujourd'hui, le Wadi Damm abrite un véritable petit coin de paradis. 

 

Après avoir serpenté dans la caillasse une petite heure (en tongues pour certains), nous arrivons à une piscine entourée par un coin de verdure semblant surgi de nulle part au milieu d'un décor aride et rocailleux. L'eau est fraiche et c'est un vrai bonheur de sauter, plonger, faire les zouaves dans un cadre aussi merveilleux quand la température extérieure frôle les 40°C.

 

Une partie des VIE, qui avait le dimanche férié, a continué le week-end jusqu'à Sur, vers une plage avec des tortues, mais j'ai malheureusement du rentrer, pour cause de "Il faut bosser dimanche". Ce sera sûrement pour une prochaine fois...

Oman-031.jpg

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 20:47

liban-fine-equipe.JPGCe blog prend du retard... Déjà 6 jours sans articles, ça ne va pas du tout. On mettra ça sur le compte du Ramadan (et surtout de la quantité incommensurable de soirées, jeux, sports, glandouille travail qui m'a occupé ces derniers temps). Rassurez-vous, j'ai encore moult articles à écrire sur tout un tas de choses qui ne manqueront pas de vous passionner. 

 

Bien que ça commence à remonter un petit peu, un petit week-end du mois d'août vaut quand même la peine qu'on revienne dessus ; pendant trois jours, je suis parti visiter le Liban, accompagné de Charlie, l'anglais qui me sert de colloc et de 3 copines, Amanda, Marie et Servane (la fine équipe en photo).

 

Mon impression générale, c'est que le Liban est un pays fabuleux, encore très marqué par les nombreuses guerres qui ont marqué son histoire récente, et que les Libanais ont un formidable sens de l'accueil. Bien conseillés par des collègues Libanais, nous avons fait pêle-mêle :

 

Beyrouth

liban-beyrouth.JPGLa première chose qui marque à Beyrouth, ce sont les militaires lourdement armés, les chars et les check-point en barbelés à chaque coin de rue. On sent que les tensions sont vives ; c'est vrai qu'entre le Hezbollah, la Syrie et Israël (qu'ils appellent la Palestine puisqu'ils n'ont jamais reconnu l'état d'Israël), ils ont été gâtés.

De nombreux immeubles en ville portent encore des traces de balles ou d'obus, certains sont à moitié détruits. Malgré tout, Beyrouth se reconstruit, et chaque année qui passe rend la ville plus jolie. Le front de mer et le centre-ville ont été complètement refaits pour un résultat très convaincant ; le centre-ville a un petit air de Paris.


Mais Beyrouth est surtout célèbre pour sa vie nocturne endiablée, que l'on s'est empressé de tester (à des fins culturelles naturellement) en allant au Beyroof, une boîte de nuit sur le toit d'un immeuble, où on peut faire la fête tout en profitant d'un panorama exceptionnel sur toute la ville.

 

Grottes de Jeita

Les grottes de Jeita ont été découvertes un peu par hasard au XIXe siècle, mais la partie supérieure n'a été découverte et explorée que dans les années 60.

Aujourd'hui, on peut visiter la partie inférieure des grottes par un petit tour en bateau sur la rivière souterraine, et la partie supérieure à pied sec. Au final, ce sont plus de 8 kilomètres de galeries qui serpentent sous terre, et dont seule une infîme partie est ouverte au public. Les stalagtites et stalagmites pavent les murs de salles qui atteignent les 60 mètres de hauteur. Bref, c'est fabuleux.


Malheureusement, les photos y sont interdites (on ne sait pas bien pourquoi d'ailleurs), donc je n'ai pas de photos à moi. Mais je vous invite à cliquer sur ce lien pour avoir un petit aperçu.

 

et-ca-roule.JPG

Junieh et son panorama

"J'aime les panoramas", aurait dit en son temps un philosophe dont j'ai oublié le nom.

 

Junieh permet d'avoir une bonne vue de ce qu'est la côte libanaise ; une ville en continu coincée entre la mer et les montagnes, où l'ambiance est plus proche de celle d'une distribution de nourriture en Somalie que celle des grands lacs canadiens... en deux mots, c'est le bazar le plus complet.

 

On retrouve très bien ce bazar sur les routes ; autant aux Emirats ils ne conduisent pas bien, mais ils n'arrivent pas à la cheville des Libanais. Des épaves d'un autre âge (un bel exemple en photo) occupe chaque mètre carré de route, en ne tenant aucun compte des signalisations quelle qu'elles soient (feux, stops, et sens interdits sont joyeusement ignorés).

libanbyblos.JPG

 

Byblos

On dit de Byblos que c'est la ville qui est restée peuplée en continu le plus longtemps au monde. En effet, elle est peuplée depuis environ 7000 ans !

 

Sur le site archéologique en bord de mer cohabitent un mur phénicien de 3000 av JC (à droite sur la photo), des obélisques égyptiens, des temples grecs et romains, un fort croisé et le tombeau d'Abi Chemou (dont on se demande bien qui c'est). Assez impressionnant de voir toutes les couches empilées les unes sur les autres, et de contempler autant de tranches d'histoire d'un seul coup ; tellement de choses se sont passées ici...

 

Le reste

On avait aussi prévu d'aller à Baalbeck, mais quelques problèmes d'ordre intestinaux nous ont finalement empêché d'aller là-bas. Résultat, il va falloir y retourner (oh zut !), sûrement en décembre, histoire d'aller voir tout ce qu'on n'a pas eu le temps de faire.

liban-pecheurs.JPG

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