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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 08:30

Si on reprend le fil de l'histoire, on peut voir qu'à un moment donné, les Emiratis se sont retrouvés avec beaucoup de sous et tout à construire.

Il n'avaient pas forcément le savoir-faire pour faire des maisons, des immeubles, des routes et des centrales, ils n'avaient pas non plus les matériaux, donc ils ont fait appel aux étrangers.


familleEn premier lieu, les anglais, qui étaient déjà là puisque c'était un protectorat britannique, sont restés et en ont profité pour faire des affaires sur place. Bien sûr, les entreprises européennes ont rapidement été intéressées, ainsi que les entreprises des pays voisins ; Egypte, Liban, Syrie principalement.

Mais surtout, un tel développement nécessite d'énormes besoins en main d'oeuvre. Comme les européens n'ont pas envie de s'expatrier pour pousser des brouettes sur les chantiers, ramasser les poubelles ou faire le ménage, que les Emiratis ne rêvaient pas de ça non plus, il fallait trouver autre chose. Coup de chance, le Pakistan et l'Inde disposent d'une quantité impressionnante de main d'oeuvre, et qui ne trouve pas toujours du boulot dans son pays d'origine.

 

Comme les Emirats sont un pays musulman, ce sont surtout les musulmans qui sont venus. Les Indiens et les Pakistanais, bien sûr, mais aussi les Indonésiens (l'Indonésie est le plus grand pays musulman au monde), et les Philippins.

 

Plus récemment, ce sont les chinois qui commencent à venir, attirés par le développement économique important (environ 12% de croissance par an) des Emirats.

 

Si on résume, on trouve aux Emirats:

- une grosse majorité (plus de 50 %) d'Indiens, Pakistanais, Sri Lankais et Bangladeshi

- une part importante d'Asiatiques (principalement Philippins et Indonésiens)

- une forte minorité des pays arabes (surtout Egypte, Syrie et Liban)

- une forte minorité d'Européens (majoritairement des Anglais, et pas mal d'Allemands, Italiens, Espagnols, Roumains, et Français)

- des Australiens (difficilement classables dans une catégorie, mais finalement relativement présents ici)

- et des Chinois, qui font leur arrivée dans le pays.

 

Pour le reste, on voit peu d'Etats-Uniens, peu de Sud-Américains, et très peu d'Africains (à l'exception des Egyptiens, bien sûr, plus quelques Soudanais et Ethiopiens, qui sont aussi des pays musulmans).

 

Et les Emiratis dans tout ça ? Ils ne représentent aujourd'hui qu'entre 10% et 15% de la population (moins de 10% selon certaines estimations). Alors forcément, ça pose pas mal de questions, notamment d'identité nationale, de contrôle du pays, de culture... Et c'est intéressant de voir que sur certaines de ces questions, on a beaucoup à apprendre d'eux !

(En photo, vous avez la "famille type" moderne des Emirats. Je reviendrai sur l'aspect famille, notamment pour parler de la place de la femme, de l'habillement, et du recul de la natalité aux Emirats)

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 14:15

EDF_LogoTag_RGB72_104_web_E.gifUne fois n'est pas coutume, je ne vais pas vous parler des Emirats. Mais maintenant que je suis chez EDF, j'en profiterai pour vous faire un peu découvrir le monde des grosses entreprises de l'énergie. En avant-goût, un petit aperçu des slogans.

 

Il y a quelques années, avec la hausse des préoccupations environnementales, toutes les boîtes dans l'énergie se sont mises à adopter des slogans qui faisaient écolos :

- Total : Pour vous, notre énergie est inépuisable (ce qui reflète tout à fait la problématique du pétrole)

- GDF : Une énergie durable entre nous

- Areva : L'énergie au sens propre.

- EDF, de son côté, adoptait un slogan plus large et abandonnait son "Quand votre monde s'éclaire" pour un "L'avenir est un choix de tous les jours", beaucoup plus conceptuel ...

eolien.JPG

 

Pour ce qui est de jouer sur les mots pour faire croire que l'environnement est la première préoccupation de la boîte, on avait là des professionnels.

 

Pas de chance, l'ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) est passée par là, et a épinglé les 3 concurrents (Total, GDF, et Areva), en leur faisant remarquer que leur slogan était limite mensonger.

 

Bref, ils ont fait le ménage, et du coup, les slogans ont légèrement changé :

- GDF a remplacé le sien par "Une énergie nouvelle entre nous"

- Areva a changé du tout au tout pour "L'énergie est notre avenir, économisons là."

- Total a préféré "Notre énergie est votre énergie"

- Et EDF a changé quand même pour un "Leading the energy change", traduit en français par "Changeons l'énergie ensemble".

 

En gros, plein de jolis mots, de promesses d'économie d'énergie et de renouvellement pour des entreprises qui veulent quand même vendre plus d'énergie, du pétrole et du nucléaire, et qui mettent des éoliennes et des panneaux solaires plein leurs affiches.

 

Mais ne noircissons pas le tableau non plus. Il y a quand même de vrais efforts qui sont faits. Par exemple (et j'en profite au passage pour faire une petite page de pub), début 2010, EDF-Energies nouvelles avait installé dans le monde plus de 2650 MW rien qu'en éoliennes, soit l'équivalent de 3 réacteurs nucléaires. Pas de quoi sauver le monde, mais encourageant quand même.

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 09:54

44désertIl y a une semaine, j'ai découvert le plus grand attrait des émirats ; le désert.

Pas les quelques dunes dans lesquelles on était allé faire du quad, mais le vrai désert.

 

Ce sont deux collègues français du boulot qui m'ont proposé, Patrice et Lionel. Pour info, le seul autre français d'EDF à Abu Dhabi, c'est mon patron. Comme ils ont des 4*4, indispensables pour aller dans le désert, ils vont régulièrement naviguer dans les dunes.

On est donc partis avec des amis à eux, à l'aube, à l'heure où blanchit la campagne (en fait, à 15h, parce qu'avant il fait trop chaud).

 

Le principe, c'est de franchir les dunes de sable en 4*4. C'est pas facile, parce que les dunes sont vraiment pentues, et on a vite fait de se retrouver ensablés. Et sortir un mastodonte de 2 tonnes d'une cuvette de sable bien mou, ça demande de l'énergie. Et puis, il vaut mieux éviter de le retourner aussi.
Malgré tout on peut quand même gravir et descendre des dunes impressionnantes en faisant rugir le moteur ; ça secoue et c'est très amusant. Parfois on sort les pêles et les tapis et on creuse un peu pour se sortir d'un petit trou, mais ça fait partie du jeu.

 

pas désertAprès s'être bien amusés dans le désert, on trouve une dune sympa, on sort le barbecue, les lampes à gaz, les côtes de porc et la bouteille de rosé (eh oui, aux Emirats, on trouve du cochon et du rosé), et on s'installe entre amis pour déguster la côte de porc de l'amitié.


Et c'est à ce moment là que l'on découvre vraiment le désert.

Prenez quelques instants pour vous imaginer la scène :

Il fait nuit. Il fait environ 28°C, vous n'avez donc ni chaud ni froid, vous êtes juste bien. Vous faites quelques pas pour vous éloigner du crépitement du barbecue. Vos pieds nus effleurent le sable fin, qui répond par une douce caresse. Il est tellement fin qu'on le croirait liquide. Le sable est tiède, presque frais, mais si vous le remuez un peu, la chaleur emmagasinée pendant la journée refait surface.

Vous avez fait une trentaine de pas. La lune projette votre ombre qui se découpe nettement sur la dune d'en face. Vous cessez de marcher, pour vous rendre compte qu'il n'y a rien. Aucun bruit, aucun mouvement. Pas de bruit de vent, il n'y en a pas. Pas de bruit de voitures, de klaxons, d'avions, pas même le bruit d'un piaf qui sifflote, d'une rivière qui coule, vous êtes à des dizaines de kilomètre de toute âme qui vive (enfin pas exactement ; le désert grouille en fait de vie. Plein de petits insectes qui sortent d'on ne sait où à la tombée du jour). Comme un film dont on aurait coupé le son. Juste aucun bruit. Comme la neige, le sable absorbe le bruit.

A ce moment là, on se sent tout petit.

 

des-bisous.JPGJe pense que le désert peut exercer la même fascination que la montagne ou l'océan pour certains. Celle d'un élément naturel dont les dimensions et la force dépasse de loin notre petite nature.

 

Ensuite, fin du romantisme, vous retournez au barbecue vous remplir la panse de bonne viandasse et de fromage. Et puis vous vous rendez compte que le sable fin c'est bien joli, mais que du coup, ça rentre partout. Vraiment, vraiment partout. Même dans des endroits que vous n'auriez pas imaginé.

Du coup on ramène un petit peu de désert avec soi quand on rentre.

 

En bonus, les habitants du désert vous font des gros bisous !

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 09:29

Sheikh-Zayed.JPGReprenons les choses où on les avait laissées : 1960, chameaux, désert et bédouins.

 

Jusqu'à ce que ... oh miracle ! Alors qu'on croyait que les Emirats n'avaient pas une goutte de pétrole, ils se trouvent qu'ils en ont. Et pas qu'un peu ; ils ont les troisièmes plus grosses réserves du monde.

 

A cette époque, il y a deux familles puissantes aux Emirats : les Al Maktoum et les Al Nahyan. Ils sont d'ailleurs cousins éloignés. Les Al Maktoum sont émirs de Dubaï, et les Al Nahyan émirs d'Abu Dhabi. Et comme souvent dans ce cas, ils sont rivaux.

Et, pas de chance pour les Al Maktoum, c'est sur le territoire d'Abu Dhabi qu'on a trouvé du pétrole.

 

Déjà à cette époque, le pétrole se vend bien. La famille Al Nahyan devient donc très riche. Zayed bin Sultan Al Nahyan (en photo) est alors un homme charismatique qui rêve de grandeur pour son peuple. Il met tout en place pour tirer parti de l'or noir.


Rapidement, les Britanniques sont dépassés par le poids financier de Zayed. Ils acceptent de lever leur protectorat sur les Emirats en 1968.

On se retrouve donc avec 9 émirats : Abu Dhabi, Dubaï, Sharjah, Fujaïrah, Ras-al-Khaimah, Ajman, Umm-al Qaiwaïn, plus Bahrein et Qatar.

 

Comme Qatar et Bahrein ont aussi découvert du pétrole entre temps, ils ne parviennent pas à se mettre d'accord avec Zayed sur qui prendra le pouvoir. Du coup, ils font chacun un état de leur côté, et en 1971, Sheikh Zayed, qui a bien compris que l'union fait la force, prend sous sa coupe les 6 autres émirats qui composent aujourd'hui les émirats arabes unis. Il en est le président, et Maktoum bin Rachid al Maktoum, émir de Dubaï, devient premier ministre. (Je reviendrai plus tard sur l'organisation politique des émirats, qui est très intéressante et très différente de nos régimes occidentaux.)

 

Il faut savoir que les revenus du pétrole reviennent en grande partie à la famille Al Nahyan. Aujourd'hui, cela représente 150 millions de dollars par jour. Donc, que faire de cet argent ?

  • En premier, tout ce qui leur manquait avant : des habitations, des hopitaux, des écoles, de l'eau (par désalinisation), importer de la nourriture ...
  • Ensuite, répartir les richesses : parce que si une famille garde tout pour elle, ça fait un système bancal. Je reviendrai plus tard sur la manière de répartir la richesse, mais c'est très bien fait. Absolument aucun Emirati n'est pauvre, loin de là.
  • Se diversifier et ne pas dépendre que du pétrole, et ne pas retomber dans la pauvreté en cas de coup dur,
  • Enfin, exister sur la scène internationale, financière et militaire pour éviter les attaques de certains pays voisins. En effet, l'Iran a profité de la fondation des émirats pour leur piquer trois îles riches en pétrole, qu'ils n'ont jamais récupérées, et de telles richesse attirent les convoitises (rappelez vous du Koweït avec Saddam Hussein en 1990).

En bref, ils veulent faire quelque chose de durable (mais ils donnent à ce mot un sens légèrement différent de celui qu'on lui donne en Europe).

 

Tout ça nous a amené à il y a quelques années. Je vais détailler et expliquer plein de choses que je ne fais qu'aborder ici, mais quasiment toute la société découle de cette histoire particulière.

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 12:51

Quel temps fait-il à Abu Dhabi ? Et surtout quelle température fait-il ?
Comme c'est une question que l'on me pose souvent, je vous fais un petit topo sur la météo d'aujourd'hui et de ces prochains jours.

 

Ca pourrait se résumer à cette image, capture d'écran de la météo google :

meteo.JPG

 

Le gros avantage, c'est qu'ils ne doivent pas souvent avoir besoin de changer leurs cartes et leurs icônes à la météo.

 

Comme vous voyez, il fait beau tous les jours, déjà assez chaud (presque 40°C) et c'est pas encore trop humide (28% seulement). Mais il y a souvent du vent, à cause des grandes différences de pressions entre la mer et le désert, le désert étant plus chaud le jour et plus froid la nuit que la côte, où la mer joue un rôle de stabilisateur.

 

Cet été, la température atteindra les 50°C et l'humidité plus de 80%.

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 07:43

womad.jpgLe week-end dernier se tenait à Abu Dhabi un festival de musique international de musique : le WOMAD (World of Music Arts and Dance). Ce festival est organisé chaque année dans 6 pays différents : l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne, l'Angleterre, l'Italie, et les Emirats.

 

Au programme, des groupes du monde entier : musique traditionnelle mongole (original, mais pas la peine d'acheter le CD), percussions du Burundi, danses et chants du Mali, de Tanzanie, de Syrie ...


Pour les Français, la star du week-end, c'était Babylon Circus, qui a joué un peu plus d'une heure le vendredi soir.

Mais pour les autres, la vraie star, c'était Hakim ! Bien sûr, on n'en a jamais entendu parler en France, mais dans les pays du Golfe, c'est une star bien plus connue que Johnny Halliday chez nous par exemple. Partie d'Egypte, sa célébrité s'est étendue à tous les pays arabes ; c'est une véritable légende.

Pendant le concert, il suffisait qu'il joue les deux première notes d'une chanson et l'ensemble du public continuait la chanson par coeur. Nous, on avait un peu plus de mal...

 

Il devait aussi y avoir Damian Marley, le fils de Bob. Malheureusement, il n'a pas pu jouer parce qu'il ne se sentait pas bien. C'était donc "No womad, no cry" pour Bob Marley Jr.

 

Mais l'idéal dans ce concert, c'était le cadre : sur la plage d'Abu Dhabi. De nuit, il ne fait que 28°C, et regarder un concert les pieds dans du sable fin, c'est pas mal du tout. Surtout quand le concert est entièrement gratuit !

 

Et comme vous avez été sages, et que vous rêvez de voir à quoi il ressemble, je vous mets une photo d'Hakim. Il a vieilli un peu depuis cette pochette d'album, mais ça vous permettra quand même de le reconnaître dans le rue si vous le croisez.

Hakim-copie-2.jpg

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 10:33

Pour que vous compreniez la suite de l'histoire, je suis obligé de faire un petit point sur les noms aux Emirats.

 

Le président actuel du pays est Sheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan.

La première fois qu'on voit ce nom, on se dit : comment je vais retenir ça ? D'autant plus que les noms de rue sont pareils : d'ailleurs j'habite dans la Sheikh Khalifa bin Zayed al Nahyan street (en fait, on dit Khalifa street pour faire plus court, ou "la 3").

 

Si on détaille, ça donne :Sheikh-Florent-bin-Christophe-Al-Guignard.jpg

  • Sheikh, parfois orthographié Cheikh (se prononce cher, avec le r final prononcé comme le j espagnol), et Sheikha pour les filles. C'est son titre : ça veut dire sage, ou vieux (eh oui c'est synonyme en arabe), et c'est l'équivalent du Sir anglais. Détail amusant, c'est ce mot qui a donné son nom aux échecs (échec et mat vient de l'arabe cheikh mat qu'on peut traduire par "le roi est pris").
  • Khalifa : c'est son prénom, et ça se prononce Ralifa (avec le r guttural comme le j espagnol)
  • bin Zayed : ça veut dire "fils de Zayed". Cette partie du nom, qu'on écrit aussi ben + prénom du père, s'est parfois transformé en nom de famille au fil du temps. De nombreux noms de familles maghrébins et arabes commencent par Ben (Ben-Ali, Benladen, Benzema...).
  • Al Nahyan : ça se traduit par "de la famille Nahyan", c'est donc son nom de famille.

C'est très pratique pour la généalogie puisqu'on connaît le nom du père en regardant le nom du fils. Parfois, ils font même remonter ça jusqu'au grand-père. Ca donnerait Sheikh Khalifa bin Zayed bin Sultan Al Nahyan.

 

Vous l'avez compris, le père de Khalifa, fondateur et premier président des Emirats, s'appelle donc Sheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. C'est une figure incontournable aux émirats ; le père de la nation.

 

Attention : ce système de noms est spécifique aux Emirats, et à quelques pays voisins. Ces conventions sont complètement différentes si vous allez en Egypte, au Maroc ou en Tunisie.

 

Désormais, vous pouvez donc m'appeler Sheikh Florent bin Christophe Al Guignard, en toute simplicité.

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 08:21

Vous avez peut-être déjà commencé à le remarquer, les émirats arabes unis sont un pays à part. Vraiment à part.

 

Maintenant que j'ai internet à la maison, je vais enfin pouvoir vous faire découvrir la société émiratie (on peut dire émirati ou émirien, pour tout ce qui se rapporte aux émirats), et pourquoi elle est si particulière et pleine de surprises.

Mais on ne peut pas la comprendre sans connaître un tout petit peu son histoire ; retournons donc un peu dans le passé.

 

Au tout début : des bédouins marchandsdésert

Les premières traces de civilisation aux Emirats remontent à plus de 7500 ans. Les fouilles archéologiques montrent qu'il s'agissait déjà à l'époque d'un peuple qui pratiquait le commerce et qui était plutôt nomade que sédentaire.

Car déjà à l'époque, le coin est un désert de sable, sans animaux à part quelques chameaux, et sans eau, donc sans végétation. Seuls de rares oasis permettent de faire pousser des palmiers et quelques rares cultures.

Il faut donc se déplacer pour survivre et les habitants de la région sont très naturellement marchands et nomades.

 

Arrivée de l'Islam

Premier gros changement au VIIe siècle. Les émissaires de Mahomet arrivent dans la région et tout ce petit monde se convertit à l'islam. Avec l'islam vient la langue arabe et toute la culture qui va avec : l'art islamique, l'écriture, mais aussi les mathématiques, l'astronomie ...

Les Emirats, qui sont encore loin de s'appeler comme ça, servent même de base à la conquête islamique de la Perse (aujourd'hui l'Iran).

 

De très bons marins

Comme l'emplacement est intéressant (les émirats sont à la porte du golfe persique), ils vont se développer par la mer. Les arabes sont de très bons marins, et les tribus émiraties profitent de l'aide de leur frères musulmans ; ils savent calculer leur position en mer en fonction des étoiles bien avant les européens, et ils profitent d'une position assez centrale pour faire du commerce maritime, notamment avec les Indes et la Chine.

On dit même que ce sont eux qui aiguillèrent Marco Polo au XIIIe siècle pour trouver le chemin jusqu'en Chine.

 

Les Européens s'en mêlent

Mais rapidement, les Européens se mettent à voyager, à coloniser, et sont très intéressés par l'Inde et l'Asie. Au XVIIe siècle, ils se rendent compte que les tribus émiraties représentent une menace pour leurs flottes commerciales.

Les britanniques, puis les portugais attaquent les ports émiratis. Bien sûr, ils ne se laissent pas faire, et par un jeu d'alliance tournante (comme c'était souvent le cas à l'époque), ils infligent même quelques belles défaites aux Européens.

Mais ceux-ci sont plus riches et mieux armés. Les britanniques remportent une série de victoires, jusqu'en 1820, ou les Anglais imposent une trève aux émirats. Ils s'engagent à les protéger en échange de l'arrêt des combats et de la piraterie. Les Etats de la Trève, précurseurs des Emirats, sont nés.

 

On enfile des perles ...

Sous protectorat britannique, les Emirats retrouvent la paix... mais toujours pas la richesse, les anglais ayant mis le commerce maritime bien sous contrôle. Ils survivent grâce au commerce des perles, mais cela ne les rend pas très riches pour autant.

Les deux guerres mondiales, la crise de 29, et l'arrivée des perles de synthèse auront raison de l'industrie perlière des émirats, et ceux-ci retombent dans la pauvreté.

 

Et nous voilà en 1960

Cela nous amène en 1960. Alors que le reste du monde s'est développé, les émirats restent sous protectorat anglais, vivant majoritairement dans le désert du commerce en caravanes de chameaux. Les bédouins vivent comme ils peuvent, et à peu près personne dans le monde ne s'intéresse à eux. Ils souffrent de la chaleur, de la soif, n'ont pas de ressources, une alimentation peu variée, quasiment pas de soins ni d'éducation.

A cette époque, Dubaï est un petit village dont les habitations ne dépassent pas deux étages.

Bref, c'est pas la joie !

 

Jusqu'à ce que .... (vous vous doutez bien de ce qui va arriver, non ?)

On verra ça dans un prochain épisode, parce que cet article commence à être franchement long. Mais je vous le promets pour les prochains jours.

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 09:45

monnaie.JPGVoilà, comme ça au moins, ce jeu de mot est fait ; c'est à peu près le seul qu'il y a à faire avec Abu Dhabi, je pense ! Cet article parlera donc de la monnaie des émirats et du prix de la vie.


Commençons par le début : aux émirats on paye en dirhams, mais pas les mêmes qu'au Maroc ; ce sont les dirhams des émirats (AED).


Côté prix de la vie, c'est plutôt sympa. En fait, il y a les choses de tous les jours, qui sont nettement moins chères qu'en France, et les activités touristiques ou de luxe, qui sont au même prix, voire bien plus chères qu'en France.

 

Pour vous donner quelques repères, le midi je vais manger au restaurant, la plupart du temps indonésien, philippin, indien ou pakistanais, pour 4€ (buffet à volonté).

Pour les vêtements, vous pouvez trouver des chemises à 5 €, des costumes à 30 €, des paires de chaussures à 10 € et des polos ou T-shirts à 3€ (par contre, il y a des chances que la qualité ne soit pas optimale, et que la marque indiquée sur le vêtement ne soit pas exactement la bonne).

Même à carrefour, la viande brésilienne, les légumes espagnols et les pâtes françaises sont moins chères qu'en France ! Pourquoi ? Parce qu'en France, pour protéger notre agriculture et nos élevages, on taxe pas mal tout ce qu'on importe (ce qui explique qu'on paye deux fois plus chère notre viande brésilienne), et qu'en plus, il n'y a pas de taxes ni de charges aux émirats (donc vous enlevez 20% de TVA, plus une main d'oeuvre moins chère).

 

Je vous ai réservé le meilleur pour la fin : l'essence. J'ai fait mon premier plein il y a 2 jours pour un total de ... 50 Dirhams, soit 10 €.

En fait, le prix du brut est quasiment le même qu'en France, mais en France, vous rajoutez la TIPP (qui représente 60% du prix) + la TVA, et vous avez ce qu'on paye à la pompe.

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 23:32

Vous ne souvenez plus de l'adresse de ce blog, mais vous ne pouvez pas vivre sans lire ces articles ? Pas de panique ! Vous pouvez maintenant retomber sur le blog en passant par Google.

 

Maintenant Google me connaît bien, et si vous tapez "Florent aux Emirats", vous devriez normalement retomber sur mon blog, qui apparaît dans les premiers résultats.

 

Eh oui, il n'y a rien qui échappe à Google...

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  • : Raconte le voyage de Florent à Abu Dhabi, capitale des Emirats arabes unis (vu le titre, on s'en serait pas douté ...)
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